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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 19:25

 

Trésor

 

Me fondre dans le décor ?

Oui !

Quel décor, me direz-vous ?

Vous allez rire

Soyez indulgent

Je vous en prie

Celui auquel j'aspire

Tout récemment

Il est là, sous mes yeux

M'attend patiemment

Depuis très longtemps.

Il m'a accueillie

Je l'ai négligé, refusé

Parfois même bafoué.

À présent, j'ai compris

J'ai fini par l'accepter

À moi de le découvrir

De l'apprivoiser

À moi de le chérir

Et même d'en jouir

À volonté.

 

 

Me fondre dans le décor

L'épouser à bras-le-corps

Ne plus l'ignorer

Le désirer

Être curieux

Le prendre enfin au sérieux.

L'embrasser pleinement

Prendre mon temps

Apprécier chaque instant

Avoir un regard vivant.

Sans doute, l'aurez-vous compris

Ce décor en or

Ce trésor

C'est ma vie.

 

Blj73

 

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 09:40

 

Se fondre l'âme

 

C'est une énième dispute... Il part en claquant la porte, les enfants dorment, il est 23 heures trente...

 

Je tremble, où peut -il aller à cette heure, à pied, dans la nuit ?

 

sors à distance... pour le suivre, je suis pieds nus dans mes chaussettes, j'ai omis de me chausser, je le suis...

 

La nuit retient une lune montante, grâce aux chaussettes que je bénis, je ne fais pas de bruit et me fond dans le paysage, sur le bord de la route : ne pas faire de bruit, ni d 'ombre, ni tousser, ni se racler la gorge... Il marche vite !

 

Une voiture passe ; je m'écarte dans le fossé, n'être vue de personne, être absorbée par la nuit qui me semble aimable et familière, je suis si triste qu'elle me fait comme un manteau étoilé sur les épaules... Les arbres cachent mes pas dans l'herbe humide, et les vaches du champ entrevu dans la pénombre ne bronchent pas. Tout sur mon passage sait bien que, seul, le silence, devenu ami voluptueux après quelques kilomètres, est mon seul partenaire à cette heure avancée de la nuit... Une chouette passe rapidement juste au moment où je trébuche pour protéger de l'écho de ce bruit involontaire, feutrant d'un coup d'ailes un petit essoufflement...

 

Je le vois au loin : garder la distance et l'avoir toujours en vue, je ne sais même pas où je suis, dans ma précipitation, je ne sais quelle route on a pris, je me hâte, égarée et précise dans les pas, pour garder le rythme, comme un animal effarouché... Je suis un lapin de garenne, non, je suis n'importe quel animal dans la nuit qui fuit, cherche une proie ou suit sa mère, je suis la nuit, tout est ténèbres en moi, je ne vois plus rien, que des contours vagues qui ne me font plus penser à du réel, où est le réel ?

 

Je marche dans la nuit sans heure (sans heurt) et je ne sais où je vais, juste le suivre... Les nuages aussi me suivent... savent-ils où ils vont, poussés par le vent. Je suis un nuage dans la nuit, devenue légère comme eux, comme elle, là, avancer ne sert à rien, toujours la route, toujours la nuit, toujours le vent et lui... devant... qui ne sait pas qu'il marche avec moi, la nuit, je suis la nuit avec lui...

 

Ça lui apprendra de m'abandonner avec les enfants... les enfants....

 

Ils sont tout seuls, mon Dieu, qu'ai je fait ? Je rebrousse chemin pour aller à la maison... je reconnais tout, je cours comme le vent, comme les nuages comme les oiseaux de nuit, je m'essouffle, je n'ai plus peur d'être bruit, comme un aboiement au loin, je suis cet aboiement, fidèle, j'aboie au danger, je cours... et la nuit avec sa demie-lune s'écarte à mon passage, plus claire que tout à l'heure, elle sait que j'ai besoin de voir, la lune qui sort de derrière le nuage ! Je cours et j'arrive à la maison... ma petite dernière pleure, elle est fièvreuse... ouf! je suis là ,seule avec mes petiotes ... quelle nuit !

 

marie henriette

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 09:32

 

Regard dans La Tempête

 

 

Je suis

À Venise à L’Académie

Devant

La Tempête du Giorgione

 

Sur des cieux d’un bleu de cobalt

Tel un serpent brille un éclair

La ville blême s’illumine

Un oiseau rit sur un toit gris

Des feuilles dansent au firmament

Des arbres verts vibrent au vent

Un pont de bois regarde l’eau

Des ruines crient leur solitude

 

Indifférent en blanc et rouge

Tel un ange mélancolique

Au déhanché très appuyé

Un damoiseau tient un bâton

Nudité ronde en son lin blanc

Le sein offert à un enfant

Pensivement la femme allaite

Assise les jambes entrouvertes

Sous la pudeur nue d’un arbuste

 

La bohémienne et le soldat

Sont-ce des hommes ou bien des dieux

Est-ce Jésus et ses parents

Adam et Eve désunis

Par le nourrisson du futur

 

Aura étrange et inquiétante

Trouble passion d’un paysage

Rébus sans mots d’un peintre mort

Dans la trentaine de la peste

 

Et moi

Je voudrais m’ensommeiller là

En l’intime des éléments

Dans ce lieu vert et utopique

Etre la femme et son enfant

Que l’homme enfin regarderait

De son œil d’amant lumineux

Sous le plombé d’un ciel d’orage

 

Catheau

 

http://ex-libris.over-blog.com

 

...

 

Pour voir le tableau : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Giorgione_019.jpg

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 19:57

 

Le pour et le contre

 

Se fondre dans le mur,

Ou se cacher derrière son ombre,

Elle devait compter avec le réverbère :

Ami ?

Ennemi ?

Elle n’aurait su le dire.

D’un souffle éteindre sa flamme,

Disparaître dans le noir

Effacer toutes traces,

Gommer les mots,

Couper le son,

Elle sentait bien que ce n’était pas la bonne solution.

 

Pourtant certains soirs,

Elle aurait bien voulu rester dans le noir.

Pourquoi, un jour, avoir ouvert la porte, avoir dit « entrez, je suis heureuse de vous voir » ?

Pourquoi, un jour, avoir soupiré « assez, laissez-moi respirer » ?

Pourquoi douter, songer à reculer ?

Pourquoi, contre vents et marées, continuer à avancer ?

 

Parce qu’il y a le mur, parce qu’il y a l’ombre, parce qu’il y a le réverbère, parce qu’il y a la lumière…

Parce qu’elle n’est pas seule, parce qu’il y a les autres…

Parce qu’elle pèse ses mots, parce que les mots ont du sens, parce que le sens indique la direction…

Parce que la vie est ombre et lumière !

 

C’est décidé, elle ne rompra pas le fil,

Vaille que vaille, elle n’éteindra pas le réverbère…

 

ABC

 

http://detente-en-poesie.over-blog.com

 

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 19:45

 

Étreinte avec l'humus

 

Au sommet, longtemps impassible, elle contemplait prisonnière, l'horizon aux couleurs changeantes sur les pics acérés. Devant l'austère pureté des névés, elle rêvait aux prairies alpines et aux douces hanches des collines. Sous les caresses du soleil elle s'échauffa, adoucie. L'astre brûlant eut raison de sa froideur et la fit fondre. De dure et impénétrable, elle devint douce et transparente.

 

Glissant d'abord par petites larmes, elle déborda du sérac, se mit à frapper le rocher à intervalles réguliers. Elle ondula en sinueux petit serpents clairs, embrassant au passage d'autres petits serpents translucides qui roulaient d'un autre éboulis. Ils s'unirent en un flot glissant puis tumultueux, bondissant jusqu'à emplir tout l'espace entre les roches, s'éparpillant en mille gouttes pour se réunir en écume blanche, éclaboussant tout en chemin. Les fougères abreuvées jetaient leurs spores mêlées aux œufs des libellules affolées, tournoyantes dans la fine brume arc-en-ciel. Rien n'arrêterait le puissant flot de la vie que buvaient goulument les mousses fluorescentes.

 

Puis elle enfla, se souleva, se précipita dans une chute vertigineuse, tonitruante, plongeant aux tréfonds des entrailles de la terre pour rejaillir et s'offrir en milliards de gouttelettes irisées à l'humus assoiffé.

 

Elle s'alanguit enfin dans un lit de vallée, alourdie de limon, fécondée et fécondante à la fois, elle chemina doucement, miroitante au-dessus des truites silencieuses jusqu'à un lac ombragé. De pure, immobile et glacée, elle avait coulé pour se fondre dans la chaîne de la vie, donnant et prenant partout sur son passage.

 

Nourrie par un orage, elle s'enfla de nouveau, déborda du lac, inondant les prairies pour rejoindre un autre lit qui descendait vers la mer. Là, courant légère et transparente, elle plongea dans le flot vert. Salée, elle prenait corps, enfin, elle se fondait dans le paysage, de tempêtes en marées, unie aux mouvements planétaires.

 

Bab

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 12:00

 

De cette furieuse envie

... de se fondre dans le décor...?

 

Alors que le temps passe de plus en plus vite, que j'ai du mal à tout remettre en état, dans le monde virtuel que j'ai créé et dans ma vraie vie, une petite voix se fait de plus en plus présente...

 

Dis Quichottine, pourquoi ne participes-tu pas plus activement aux jeux que tu proposes toi-même à la Petite Fabrique ? Dis, pourquoi ?

 

Voix insistante, reproches vifs et si justement mérités...

 

Dis Quichottine, pourquoi ne participes-tu pas plus activement aux jeux que tu proposes toi-même à la Petite fabrique ? Dis, pourquoi ?

 

Pourquoi, parce que c'est moi, serais-je plus présente qu'autrefois ?

 

Dis Quichottine, pourquoi ne participes-tu pas plus activement aux jeux que tu proposes toi-même à la Petite fabrique ? Dis, pourquoi ?

 

Cet ostinato lancinant me réveille la nuit.

 

Trois participations en tout et pour tout... Trois seulement, en temps et heure. Voyons, cela fait combien de temps que je me suis inscrite ici ? ...

 

Le 16 décembre 2009...

 

Un peu plus d'un an, c'est peu... mais assez pour que je puisse avoir honte de ne pas y avoir écrit d'avantage.

 

Quelques articles pour la communauté sur mon blog, vingt-deux... Est-ce si peu ? Est-ce beaucoup ?

 

D'autres font davantage... Je sais que je me régale à les lire, à les commenter ici depuis que je me suis proposée pour assurer l'intérim, pour que la Petite Fabrique d'écriture, si différente de bien d'autres communautés, ne meure pas.

 

Cependant...

 

Il m'arrive de plus en plus d'avoir envie de me fondre dans le décor, de disparaître comme d'autres, dans ces grands trous noir obéiens qui engloutissent tant de mots, d'images...

 

– Qu'y ferais-tu ? Tu sais bien que ceux qui partent ainsi ne reviennent jamais vraiment.

 

Qui sait ? Peut-être y retrouverais-je ceux que j'ai tant aimés et qui me manquent aujourd'hui... Tous ceux qui ne sont plus là mais dont les mots me hantent encore tant ils étaient proches de ce que je ressens ?

 

Imaginez ce qui se passerait si je pouvais traverser le mur que représente mon écran entre vous et moi, entre le virtuel et le réel ?

 

Je pourrais mieux vous connaître, peut-être, au lieu de ne voir en vous que les mots que vous déposez, ici ou là...

 

Qui sait ? Vous seriez peut-être contents de me voir, déçus peut-être aussi. Le virtuel permet tant !

 

Je pourrais être un vieil homme ronchon ou au contraire une adolescente malicieuse et taquine ?

 

M'inventer autant de personnages différents que d'adresses sur la Toile ?

 

– Le pourrais-tu vraiment ?

 

Je ne sais... Je crois que les personnages que j'invente sont dans les histoires que je raconte, je n'ai pas besoin d'autre chose.

 

– Et alors, aujourd'hui ?

Tu vas encore avoir détourné la consigne pour seulement parler de toi et de tes doutes, de tes moments de découragement ?

Tu es tout à fait hors-sujet !

 

Qui sait ? Peut-être était-ce seulement un prologue à vos histoires à venir, une explication pour ceux qui s'interrogent, juste des mots pour vous remercier d'être là.

 

– Et maintenant ?

 

Maintenant ? Tu m'as vu, le long de ce mur, chez Marlène ?

Je regardais la nuit, j'imaginais l'allumeur de réverbère se transformant en allumeur de soleil...

 

C'est à ce moment-là que j'ai eu envie aussi de me fondre dans le décor.

 

Le mur, qui m'écoutait sans rien dire, m'a enveloppée dans ses bras pour me protéger des pensées du monde du "trop". Il m'a murmuré des mots doux, tous ceux qu'il avait entendus pendant sa longue, très longue vie de mur. Il y en avait beaucoup...

 

Et moi, je suis là, désormais, quelque part, à l'écouter.

 

Bientôt, je reviendrai.

 

...

 

Quichottine

 

La Bibliothèque de Quichottine

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 11:18

 

UNE DEVINETTE POUR PÉNÉLOOP

 

 

 

Il aimait beaucoup William Sheller.

 

***

 

Il avait toujours des idées pas possibles.

 

Maman ne disait rien,

mais je crois qu’elle était un peu jalouse…

 

***

 

Un jour,

il avait allumé la télé,

tout en me demandant de couper le son.

 

Aussitôt,

j’ai compris que je devais venir

m’asseoir sur ses genoux…

 

Il m’a bercée très doucement

 un long moment,

comme on berce un enfant.

 

Et puis,

il m’a serrée un peu plus fort,

il s’est penché davantage

contre mon cou

et

il a dit dans mes cheveux :

 

«  Pénéloop,

j’ai une devinette pour vous… 

 

 

***

 

 

Je vous propose une chose :

 

Si vous trouvez,

je vous emmène ce soir au restaurant.

 

 

Sinon, on reste là

et

 je ferme la porte à clé. »

 

 

***

 

Moi,

je faisais mine de regarder derrière le voilage

les petites mésanges bleues

qui se balançaient

si joliment, silencieusement,

sur leur boule de graisse

sur la terrasse…

 

 

***

 

 

Voici votre énigme,

 Pénéloop :

 

 

«  C’est un couteau sans manche

      auquel il manque une lame… »

 

 

Pénélope Estrella-Paz

 

L’Orée des peut-être

http://aloreedespeutetre.over-blog.com/

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 11:09

 

Les petits égards quotidiens

 

 

 

Mademoiselle Bournabelle Potimarron et sa colocataire Violette sont dans leur salon, chacune dans sa moitié, comme de bien n’entendu. Violette cherche l’inspiration, Bournabelle tourne en carré fort préoccupée par quelque chose d’important qu’elle a cependant du mal à faire, lorsqu’elle sort brusquement un paquet et le tend à Violette.

 

Violette : Un cadeau !

Bournabelle : Oui

Violette : Pour moi ?

Bournabelle : Oui.

Violette : Pourquoi ?

Bournabelle : Ce ne pas parce que l’on vit ensemble depuis de longues années qu’il convient d’abandonner les petits égards quotidiens qui rendent l’existence plus douce et plus facile. Ouvre- le.

Violette : T’es sure que c’est pour moi ?

Bournabelle : Oui, c’est un cadeau.

Violette : Je ne comprends pas.

Bournabelle : C’est un cadeau.

Violette : Il y avait que ça comme couleur ?

Bournabelle : C’est un cadeau.

Violette : Ca, j’avais compris.

Bournabelle : C’est très bien, ça se lave à 90°, c’est propre, et c’est très utile.

Violette : Justement, c’est exactement ce qui ne me fait pas plaisir.

Bournabelle : Si tu essaies tu aimeras sans doute.

Violette : Mais blanc avec des carreaux bleus je ne pourrais même pas le mettre sur la tête ou au cou.

Bournabelle : Tu n’as pas compris, ça ne sert pas à ça ! Ce serait sale de faire ce que tu as envisagé.

Violette : Si j’ai très bien compris, est ce que c’est un message sur notre vie domestique que tu essayes de me faire passer ?

Bournabelle : Non c’est un cadeau.

Violette : Un cadeau c’est sensé faire plaisir à celui qui le reçoit pas à celui qui l’offre.

 

Bournabelle est à deux doigts de paniquer et tente de reprendre son cadeau.

 

Violette : Ah Non ! Il est à Moi ! Même si je ne comprends pas… C’est toujours toi qui essuies, c’est toujours toi qui laves, ça te fait tellement plaisir ! Et bien soit je te prêterai le mien quand le tien sera mouillé.

 

À ces mots Bournabelle ne se sent plus de joie et laisse échapper un énorme soupir de contentement.

 

Violette

 

http://violetteetbournabelle.over-blog.com

 

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 17:10

 

Le Lalique

 

Magalie et sa mère Henriette (qui souffre de confusion mentale), sont debout face à face dans le salon de Magalie. Henriette qui vit dans une maison de retraite est venue passer la journée chez sa fille.

 

-Maman s’il te plait, pose ça, c’est très fragile. Tu vois, c’est le Lalique de tante Paule.

 

-Tu sais bien chérie qu’il est à moi.

 

-Non Maman, il n'a jamais été à toi, Tante Paule me l'a donné il y a longtemps.

 

-Tu te trompes Magalie, le Docteur Genty vient de me l’offrir. J’en ai besoin pour téléphoner.

 

-????? !!!!!……………………..

 

-J’ai besoin de ton aide ma chérie. Je voudrais téléphoner à Anna, mais je ne trouve pas les lettres A et N sur ce cadran. Il n’y a que... dix, non douze chiffres et trois aiguilles.

 

-Je t’en prie Maman, cesse de le tourner dans tous les sens, il va finir par tomber et se casser. Tu ne pourras pas parler à Anna , mais si tu veux nous regarderons ensemble ces jolies photos de vous deux, quand vous étiez enfants.

 

-Oui, on avait une chatte….j’ai oublié son nom…

 

-Viens Maman, ne te tourmente pas, on va aller se promener dans le jardin, nous y verrons des chats.

 

 

Magalie récupère le Lalique, mais elle se sent si triste, qu’il lui est maintenant absolument égal que l’objet se casse ou pas…

 

Le Lalique

 

Senta

 

http://blog.joie-de-lire.over-blog.com

 

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 19:29

 

Conflit de génération

 

Ma chambre d’adolescente, il y a bien longtemps, une énième dispute avec ma mère

 

Ma mère : - Alors tu as retrouvé ton cahier de math ?

Moi : - Non je l’ai pas cherché, j’ai pas le temps.

- Et tu vas faire tes devoirs comment ? D’ailleurs je me demande comment tu peux vivre dans un tel bazar.

- Vivement que je sois majeure, je pourrai avoir tout le bazar que je voudrai et tu n’auras rien à dire !

- Pour le moment, tu vis avec nous et tu vas avoir un minimum d’ordre, après si tu veux vivre dans une porcherie ce sera ton problème. Mais pour le moment, tu cherches ton cahier de math et tu fais tes devoirs.

- Je m’en fiche de l’école, c’est du temps perdu, la vraie vie est ailleurs.

- Pour le moment on va chercher ce cahier ensemble, ce sera l’occasion de ranger ton bureau, même une truie n’y retrouverait pas ses petits.

- Pas question que tu fouilles dans mes affaires, ça te regarde pas, d’ailleurs t’as rien à faire dans ma chambre.

- Tu restes polie, je me demande des fois comment on t’a élevée. Tu as quoi à cacher dans tes tiroirs ?

- Rien, mais ça te regarde pas, c’est pas chez toi !

- Ça suffit, maintenant ouvre ce tiroir et cherche ton cahier.

- Non.

 

Ma mère ouvre alors le tiroir, et le retourne sur mon lit défait.

 

- Je suppose qu’il y a de l’herbe, ou de l’alcool, c’est pour ça que tu ne veux pas que je voie.

- Non pas du tout.

- Il n’y a que du petit bazar, à ce que je vois. C’est quoi cette vieillerie ?

- Ça ne te regarde pas et surtout tu n’y touches pas.

- Ne me dis pas que tu as récupéré ce vieux tuc ?

- C’est grand-père qui me l’a donné, c’est précieux.

- Tu ne crois quand même pas tous les délires de poivrot de ton grand-père ? c’est la honte de la famille cet homme.

- Tu n’y comprends rien de toute façon. Je sais que c’est vrai, que grand-père n’a rien inventé.

- Au lieu de rêvasser sur ses chimères tu ferais mieux de faire tes devoirs, d’ailleurs tu vois ton cahier n’était pas loin.

 

Pat

 

http://lireecrire.wordpress.com

 

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