Regard dans La Tempête
Je suis
À Venise à L’Académie
Devant
La Tempête du Giorgione
Sur des cieux d’un bleu de cobalt
Tel un serpent brille un éclair
La ville blême s’illumine
Un oiseau rit sur un toit gris
Des feuilles dansent au firmament
Des arbres verts vibrent au vent
Un pont de bois regarde l’eau
Des ruines crient leur solitude
Indifférent en blanc et rouge
Tel un ange mélancolique
Au déhanché très appuyé
Un damoiseau tient un bâton
Nudité ronde en son lin blanc
Le sein offert à un enfant
Pensivement la femme allaite
Assise les jambes entrouvertes
Sous la pudeur nue d’un arbuste
La bohémienne et le soldat
Sont-ce des hommes ou bien des dieux
Est-ce Jésus et ses parents
Adam et Eve désunis
Par le nourrisson du futur
Aura étrange et inquiétante
Trouble passion d’un paysage
Rébus sans mots d’un peintre mort
Dans la trentaine de la peste
Et moi
Je voudrais m’ensommeiller là
En l’intime des éléments
Dans ce lieu vert et utopique
Etre la femme et son enfant
Que l’homme enfin regarderait
De son œil d’amant lumineux
Sous le plombé d’un ciel d’orage
Catheau
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Pour voir le tableau : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Giorgione_019.jpg