Mes pensées les plus intimes
Dans le bus 342, direction le quartier Sainte Marthe, l'homme attendait que sa proie descende du bus.
Il attendrait qu'elle soit seule dans l'une des ces ruelles du quartier et assouvirait son fantasme !
Elle était impatiente de descendre et enfin rencontrer la grand-mère de son homme et surtout de le retrouver, lui, pour qu'il la serre dans ses bras.
Quand le bus s'arrêta, elle sauta sur le trottoir et regarda autour d'elle ... Elle se retourna vers l'homme descendu en même temps qu'elle.
"Bonjour Monsieur, excusez-moi, je cherche l'impasse Monte-à-regrets, vous savez où c'est ?"
"Ah Mademoiselle, vous tombez bien, je connais le quartier comme ma poche et j'habite tout près de cette impasse, si cela ne vous dérange pas, faisons le chemin ensemble, je serai votre guide "
(Oh, elle est là près de moi, elle me parle, je sens son parfum à la violette et ce collier sur son cou, son cou, hum, son cou qui palpite, cette dentelle qui met son cou en valeur !!)
"Avec plaisir, Monsieur !"
Tous deux s'éloignèrent de l'arrêt du bus et s'enfoncèrent dans le dédale des ruelles du quartier Sainte Marthe ...
"Vous vivez dans ce quartier depuis longtemps ?"
"Oh oui, j'y suis né, je pourrai même vous raconter l'histoire de chaque ruelle "
(mais toi ma petite, tu ne vas pas vivre assez longtemps pour connaitre ce quartier, je sens l'envie irrépressible de serrer mes mains autour de ton cou qui monte qui monte, c'est orgasmique comme sensation)
"Cela doit être intéressant mais pour une prochaine fois, moi, je vais chez la grand-mère de mon ami"
"Une prochaine fois alors !"
(Pas de risque qu'il y ait prochaine fois, ah, ah, ah)
"Vous la connaissez peut-être ? Elle s'appelle Madame Thomas."
"Ce nom ne me dit rien !"
(Putain mais tais-toi, laisse-moi regarder ton cou sur lequel je vais refermer mes mains, oh ce désir qui monte, je le sens du bas de mon dos jusque dans mon sexe)
"Ah, on arrive bientôt, c'est la prochaine ruelle à gauche"
"Merci, beaucoup, je vous laisse et j'y vais vite, au revoir Monsieur"
(Oh non ma petite, pas au revoir, une fois dans la ruelle qui n'est pas celle que tu cherches, tu seras à ma merci et enfin j'atteindrai l'orgasme, j'ai hâte ...)
"Au revoir Mademoiselle et belle journée"
Elle se mit à marcher plus vite et tourna à l'angle de la ruelle. Tout y était sombre, elle voulut faire demi-tour mais l'homme était là qui lui bloquait le passage !
"Pardon Monsieur, laissez-moi passer s'il vous plait?"
"Oh non ma petite, la visite s'arrête là pour toi, c'est fini, tu es à moi !"
"Pourquoi moi ? Que me voulez-vous, j'ai peur, ils m'attendent"
(C'est vrai pourquoi elle, la dentelle sur son cou si rose a été le détonateur, en fait, il lui aurait suffi d'une écharpe pour qu'elle ne meure pas. Une fois encore j'ai cédé à l'appel de l'ange de la mort qui dort en moi)
"Le hasard, ma jolie, toi et ton coquillage sur ton cou ont fait le reste"
"Laissez-moi partir, s'il vous plait, pitié, j'attends un enfant"
(Enfin mes mains sur ton cou, ton corps qui bouge et ne se laisse pas faire, ton visage qui rougit, tes yeux qui demandent grâce, quel pied, je jouis et toi tu es morte et cerise sur le gâteau, l'enfant aussi. Je suis l'ange de la mort, je décide qui vit qui meurt !)
L'homme reprit tranquillement son chemin vers l'arrêt du bus en tenant dans sa main un collier en coquillage.
Cécile Mdl
http://moi.emois.mes-moi.over-blog.com
Ce récit a été publié par son auteur à l'adresse suivante :
http://moi.emois.mes-moi.over-blog.com/article-mes-pensees-les-plus-intimes-115647385.html