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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 20:31



Je vais venir voguer
Sur les lignes de ta main
Pour pouvoir y poser
Mon chemin

Sur ta ligne de flottaison
Ma ligne d'horizon
Sur mes lignes de fuite
Tes lignes de suite
Sur ta ligne de téléphone
Surtout pas aphone
Sur ma ligne de soupirs
Ta ligne de désirs
Sur ta ligne de vie
Ma ligne d'envie
Sur ma ligne de mire
Ta ligne de délire

Je veux nous voir voguer
Sur nos ligne de cœur
Pour pouvoir se lover
En douceur

Marie-Pétronille

http://aaimepaix.over-blog.com

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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 16:09


Essai en 5 tankas

Trois petites lignes
couchées à l'horizontale
le temps d'un instant

Ligne verticale unique
Pour un haïku nippon.


Sur papier de riz
la ligne calligraphiée
efface le sens

Décret officiel pourtant
A appliquer à la lettre.


Lire entre les lignes
décrypter le sens caché
des textes simplistes

Jeu des politiciens
Art sublime des poètes.


Les idéogrammes
écrits sans espace ni point
pour moi ligne abstraite

Le maître japonais  lui
trouve  la ligne de conduite.


Bavardage en classe
le maître fait son devoir :
cent lignes pour demain !

L'enfant d'antan exécute
Les lignes toutes pareilles.

Alice

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 21:12



 HISTOIRE DE LIGNE


L'autre jour, je sors de chez moi et qu'est-ce que je vois?
Des gens en ligne, oui tous alignés...

Alors je m'approche vers le dernier et je lui demande:
- Qu'est-ce que vous faites là ?
- Moi, je suis en fin de ligne alors je fais le point.
- Et alors?
- Et bien j'en ai déduit que je me suis trompé sur toute la ligne!
- Comment ça ?
- Au début je suivais une ligne de conduite...droite!
- Et vous vous y êtes tenue?
- Si... Au début, j'avais un projet...que je suivais dans les grandes lignes...Je m'inscrivais dans la droite ligne de ce qu'avaient fait mes ancêtres! Faut vous dire que je descends d'une lignée royale...
- Et que faisiez-vous?
- Je lisais dans les lignes de la main...Je lisais de la première à la dernière ligne. Je lisais tout, les lignes de chance, les lignes de coeur, les lignes de vie... J'étais rétribué à la ligne...
- Mais alors tout allait bien.
- Oui mais quand j'ai commencé à lire entre les lignes, c'est devenu de plus en plus difficile de garder la ligne. A la fin j'en ai sauté une... Et il a fallu que je recule sur toute la ligne! Le problème c'était qu'elle était brisée!
- Alors qu'avez-vous fait
- Je suis revenu sur la ligne de départ et je n'ai plus bougé.
- Et c'est pour cela que vous êtes là.
- Oui, je me suis aligné et comme j'étais le dernier, je me suis mis à la fin.
- Pourquoi ?
- Pour faire le point!
- Vous allez resté là longtemps?
- Suffisamment pour garder la ligne! Voulez-vous vous aligner sur nous!
- Non, moi il faut que je sois devant la ligne.
- Pourquoi?
- Parce que je suis pilote de ligne! Il faut que je trouve une ligne aérienne...

Sur ce, j'ai voulu me démarquer...j'ai suivi la ligne de démarcation et là je suis arrivé sur une autre ligne. Il y avait là quelqu'un qui était aligné avec les autres.
Je m'approche pour lui demander si la ligne était libre.
Impossible d'avoir une réponse!
La ligne était occupée. Alors je suis reparti pour éviter qu'elle ne soit en dérangement!

Arrivé devant la troisième ligne, je demande si je pouvais m'aligner.
- Est-ce que vous êtes dans la ligne du parti.
- Non! Pourquoi?
- Vous ne voyez pas que nous sommes en ligne de bataille pour les prochaines élections.

Alors j'en ai pris mon parti, jamais je ne m'alignerai sur les autres.
                                                                                                   Point à la ligne

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 21:09


Avant j'écrivais des lignes

 

Avant j'écrivais des lignes et des lignes. Qu'est ce que c'était difficile.

Fallait vraiment que je me creuse pour intéresser le lecteur. C'est que le lecteur, faut pas le balader trop longtemps avec des lignes à n'en plus finir. Vos histoires, il s'en fout. Des fois, on arrive à accrocher son attention en allant à la ligne. Changer de paragraphe, c'est assez efficace, mais bon, ça ne marche pas tous les coups et ça ne suffit pas. Non.

J'ai lu des livres pour voir comment y faisaient, ceux qui arrivent à écrire des livres avec des centaines de pages. Des vrais livres qu'on publie avec couverture brochée, numéro ISBN, achevé d'imprimé le, et tout et tout.

J'ai compris : ils s'embêtent pas comme je le faisais. Ils utilisent le « ─ »

Exemple :

─  Comment vas-tu ?

─  ça va.

─  ça va bien ?

─  Pas trop mal.

Etc. etc.

Bon, faut pas rester toujours sur la question de la santé, faut essayer de lui parler de ce qu'il a fait, des enfants. Enfin, vous voyez.

Vous verrez : vous avez vite fait de vous retrouver en bas d'une page alors que vous n'avez pas dit grand-chose. C'est rapide. Les gens ont l'impression de lire vite (C'est important de lire vite à notre époque) et ils sont contents. L'éditeur se dit : les gens vont être contents. Et il publie.

Simple.

Je me demande pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt.

Essayez. ça marche.


Oncle Dan

http://oncledan.blogspot.com

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 06:23


Ma ligne

  

Je suis toujours hors ligne
C'est ma ligne de conduite à moi
J'aime lire entre les lignes
Et franchir les lignes frontalières de la pensée
Je ne marche pas en ligne
Et je préfère les détours amoureux
Ma ligne d'honneur personnel est une volute bleutée
Ma ligne de vie est un songe d'oxymore
Je ne mets pas mes mots à la ligne
Je les laisse se cacher dans les sous-bois de mon esprit, à leur guise
Mon imagination est ma seule ligne de défense
Et ma ligne de chance est tracée à l'encre de ma vie
Je n'écris pas en deux lignes
Et je trace librement mon ouvrage
Pas de ligne qui ne puisse être rompue
Par mes désirs et ma liberté.  

Enriqueta

http://enriqueta.over-blog.com

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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 15:56





Des lignes et des ronds


Sujet de l’agrégation de philosophie :

Commentez en quelques lignes, (à l’aide éventuelle de quelques schémas, essentiellement des lignes droites et des lignes courbes) cette  phrase de l’Académicien Eugène Ionesco extraite de sa pièce « La Cantatrice chauve » (1950) :

« Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux ! »



Voici le meilleur devoir retenu par le jury :

« Il y eut dans l’histoire récente la fureur du houla-hoop qui inspira peut-être le dramaturge par les mouvements langoureusement circulaires  venus des îles lointaines…

 





il est aussi possible qu'Ionesco ait eu en tête la profonde et puissante réflexion du philosophe grec :
« Ô Femme, toi magnifique ensemble de courbes qui font redresser une ligne »

 



Pensait-il  à Alfred Jarry qui dessina lui-même les délicates lignes courbes de son Père Ubu  ?
 





Enfin, plus près de nous, la célèbre plateforme d’hébergement qui répond au diminutif d’OB a choisi un emblème plein de lignes d’une  suave rotondité…


 



Conclusion :  comme chez nous tout finit par des chansons, reprenons en chœur cet hymne fameux tout entier à la gloire des lignes droites et des lignes courbes :

...la bergère en colère
et ron et ron petit patapon
prit son petit bâton
et ron et ron petit patapon
et tua son chaton
et ron et ron petit patapon…

certains esprits pervers on voulu voir dans ces mots quelques allusions finement érotiques…
ils avaient déjà fait le coup avec Agnès, la douce héroïne de « l’école des femmes » de Molière qui annonce innocemment, après son premier rendez-vous galant avec le bel Horace,  à son vieux barbon de protecteur : « le petit chat est mort »
Je ne crois guère  à la réalité de telles insinuations malveillantes mais peut-être l’esprit de  fin lettré de notre académicien, troublé par tous ces mélanges de lignes, a-t-il lui aussi voulu contribuer aux mystères de la petite histoire… »







Jean-Marie.

http://www.passage1.com

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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 05:57




                                          Retour à la ligne



De l'horizon à l'infini, j'aligne des lignes rectilignes,
ignorant parfois la consigne, je perds la ligne, je la retrouve,
je la garde, je me sens de nouveau plus agile, c'est un signe. 
Au gré d'un interligne, sans parti- pris,  je me plie à la ligne, c'est la règle qui me vient en droite ligne d'une lignée de traits continus, de segments, d'axes, de files, d'enfilades de voies, de chemins, de routes,
parfois je me dédouble en  parallèles entre  Maginot et Siegfried,
je dois me tenir droite,  perpendiculaire, verticale , horizontale, 
si  j'ajuste mon tir, dans ma mire j'aperçois la bleue des Vosges,
je me couche sur les cartes de niveau, d'isobares en isothermes, 
je voyage d'avions en métros, d'autobus en bateaux, 
je redeviens plus droite, assurant le plus court chemin entre points de départ et d'arrivée,  je sais ausi être courbe, dessiner le galbe d'une silhouette, me peindre en jaune, en blanc, en continu, en pointillé, 
je suis toujours en première ligne pour définir l'action, la conduite à tenir et les grandes lignes de la vie,
lisez-moi, j'ai écrit votre destin au coeur de vos mains.

Mais on m'appelle,
j'ai "la petite fabrique d'écriture" en ligne,
je dois rendre immédiatement la ligne
Retour à la ligne, c'est la consigne.....  



                                                      Brunô
  

                                                   http://lencredesmots.over-blog.com/
    

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 18:30



                                La ligne.


souvent du rève, je pousse du pied le galet hors la ligne de la marelle,et... , je suis sur "la ligne bleue des vosges", ce qui me fais être "border line"plus qu'à mon heure! Cette ligne, je la connais bien! Etre dans les cases quand on range sa voiture, être sur le trottoir quand nous sommes  piéton et non à cloche pied sur le rebord en faisant attention de ne pas mettre le pied sur les interstices, être à l'heure dans la lignée des employées qui pointent, et non avant ou après,dans la ligne du "juste milieu", celle qui empèche les excès en tous genre, cette juste ligne du bien-manger qui nous" la fait garder ... la ligne"!AH! être gardienne de lignes, voilà un beau métier, non pas gendarme ni diététitienne, mais juste surveiller tous ceux qui dépassent les lignes, pour "les aligner", en rang du plus petit au plus grand, ou du plus gros au plus maigre, mais toujours en ligne, toutes les voitures, en ligne, même distance, les fruits en ligne, des lignes de tout, pas en réseau , cela donne des bifurcations hors ligne, des lignes , rien que des lignes infinies car la ligne a besoin de point pour s'arrêter, sinon elle part à l infiniligne; linfinieligne, linfiniligne, ça vous apprendra à vouloir tout "mettre en ligne", la lénifiante ligne se dérobe et hop! bonnet par dessus les moulins, elle divague, zigzague, ce n'est plus la ligne, celle de la morale et des gouvernements, c'est la ligne du coeur, tiens! celui là aussi à besoin de ligne, vas-y la ligne , mets toi partout, debout , couchée en travers mais reste ligne, digne ..... digne line, si maligne que rétrécie , elle devient ; point! Point à la ligne, poings sur les lignes pour les écraser et faire des pointillés.......liés les points entre eux...------- pour faire une ligne, enfin si je comprends bien , seule la ligne compte, moi je ne vois toujours.."que la ligne bleue des vosges"! 




                              Arieth.

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 16:53


ENCRE TRAGIQUE

 

A quoi cela sert d'écrire ? Il prononce la phrase à mi-voix et la retourne dans tous les sens. La  plume crisse, inoxydable sur son cahier d'écolier. L'encre d'améthyste lui tâche les doigts. Il sait bien qu'il est malhabile, qu'il n'arrive pas à maîtriser le tremblement de ses mains. Un affreux pâté s'étale sur la page blanche. Le maître d'école passe dans la rangée et s'arrête derrière lui. Edgar se liquéfie sous le regard sévère. Il aimerait être ailleurs, dans un monde magique où les mots n'existent pas, un monde vide du sens que lui donnent les adultes, où les mots méchants seraient rayés des dictionnaires. Un monde qui rimerait avec liberté.  Il est debout devant le tableau noir, sanglé dans sa blouse grise. Il n'aime pas l'école et ce maître, seigneur sur son estrade de bois. La craie glisse et s'échappe, hypocrite et friable. Il essaie d'imiter les caractères tracés au tableau mais les voilà qui dansent devant ses yeux. Aux autres, cela paraît facile. Lui, le petit Edgar, le morveux aux doigts gourds, est incapable de tracer un signe intelligible et droit Le maître ajuste son lorgnon et caresse la badine. Edgar renifle, le sanglot au bord des lèvres. Pourquoi cela tombe toujours sur lui ? Il en a marre d'être le souffre-douleur de sa classe. Les lignes, les signes se délitent. Une farandole de mots, un ruisseau charriant des caractères désarticulés, un fleuve qui gronde et grossit pour l'engloutir...

 

 

Edgar a grandi. Il sourit en évoquant les années grises de l'école. Il a appris à écrire, et bien entendu, il ne fait plus de fautes, il est devenu dresseur de mots dans une imprimerie. C'est un métier qui lui a mis du plomb dans la tête et s'il est toujours malingre et timide avec les filles, il a plutôt une belle vie. L'encre lui tâche toujours les doigts, mais les caractères filent doux sur les pages qu'il imprime. De fiers petits soldats ! Il a fait paraître un livre de poésie car il aime la poésie. Tous ces mots qui s'enchevêtrent, ces mots qu'il déchire pour se les approprier et les agencer en phrases surréalistes. D'ailleurs, il a un succès d'estime. Il anime des soirées, où s'invite le gratin littéraire de la ville. Sous les applaudissements nourris, Edgar tel un phoenix renaît de ses cendres. La notoriété est un puissant élixir.

La plume d'Edgar devient fine calligraphe. Il publie. On le reconnaît maintenant dans la rue, il passe à la télé, participe à des émissions grand public, copine avec des animateurs célèbres on l'invite parfois dans de belles demeures campagnardes. Il a de l'argent, une belle voiture pour promener ses groupies. Toutes de jolies filles qu'il capture en marge avec le filet de ses mots, morsures de l'âme.

 

 

 C'était avant la rencontre de sa vie. Elle lui est apparue, madone du langage un soir de conférence où il s'était traîné par ennui. Une femme éblouissante, aux courbes pleines, aux membres déliés. Un mélange de grâce et de culture : un bijou précieux, une perle. Il buvait ses paroles, les mots sertis à sa bouche écarlate de linguiste. Sous le charme, il osa se présenter à elle. Coup de foudre ! Ils mirent les voiles, par une nuit d'encre, sur une mer d'amour et de mots. Edgar avait accosté le radeau de sa muse. Des poèmes de feu et de passion jaillirent de sa plume, les lignes dansèrent de frénésie sur les pages vierges. L'amour est un enchantement, une floraison de mots doux à cueillir las... La belle linguiste se lassa de sa poésie et vogue maintenant sur une ligne de flottaison trouble. Une ligne où nagent de plus gros poissons. L'amour est tristement vénal. Pauvre Edgar redevenu le petit garçon dont on se gausse dans les cafés littéraires. Finis les mots soyeux écrits en filigrane sur les pages de la vie. Finis les accents circonflexes que l'on coiffe avec humour sur des lettres récalcitrantes pour les adoucir. Césure de l'âme, blessure incommensurable.

 

 

La vie d'Edgar n'a plus de sens. Le vide fait place à la colère et à la rage. Il devient le défenseur des causes perdues. Un militant qui écrit des articles dénonciateurs dans les grands quotidiens de la presse internationale. On le respecte. Lui, le garçon timide parle sans concessions des nations qui bafouent les droits fondamentaux de l'homme. Mais à quoi cela sert-t-il de tirer à boulets rouges sur tous les autocrates de la planète quand on a le cœur en bandoulière et les nerfs à fleur de peau. Quand on a perdu le fil conducteur de sa vie ?

Edgar pleure en rentrant seul le soir dans ses beaux appartements. Les mots de fiel coulent sous sa plume amère. La page blanche se rougit de sang...

Du sang d'une belle linguiste qu'on retrouva assassinée, un porte plume monstrueux enfoncé dans la carotide un soir pluvieux de novembre près d'un quai. Un crime odieux qui déchaîna la violence verbale des journaux.

 

 

Edgar est pensionnaire d'une geôle VIP. Les gardiens lui demandent des autographes pour leurs femmes qui se pâment devant sa poésie. On lui fournit des cahiers d'écolier et de l'encre d'améthyste. Le directeur de la prison aimerait bien avoir l'exclusivité des premières pages d'une autobiographie mais, Edgar a perdu le goût de l'écrit. Il tourne en rond et déclame des vers mais pas l'ombre d'un pâté ne vient troubler l'ordre des lignes rouges de ses cahiers. Edgar est redevenu l'enfant aux doigts gourds et au cœur raturé.

 

 

CLAUDIE

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 05:56


Le conte de la ligne droite.

Il était une fois une ligne rectiligne qui s'ennuyait.
Elle trouvait sa vie insipide et aussi plate qu'elle l'était elle-même.
Un jour, alors qu'elle se lamentait une fois de plus sur son sort,elle décida de rendre visite à sa voisine, la ligne brisée, pour lui demander conseil.
"Bonjour ligne brisée, peux-tu me conseiller? J'aimerais comme toi, avoir une forme en zigzag. Je suis certaine que ça me plairait... Peux-tu m'expliquer comment faire?..."
"Tu veux devenir comme moi? Je te le déconseille... Sais-tu qu'avant, comme toi, j'étais rectiligne, et je m'ennuyais moi aussi. Alors, je me suis brisée, ce fut très facile... Bien Sûr, au début, ça m'amusa beaucoup, mais aujourd'hui,je suis coincée définitivement, et j'ai de pénibles douleurs au niveau des cassures...
Suis ton chemin, je ne peux rien pour toi."
Alors, la ligne rectiligne reprit son chemin. Elle avança longtemps, vivant de l'air du temps, se reposant la nuit, jusqu'au jour où elle rencontra une ligne bizarre... C'était une spirale.
"Bonjour spirale, peux-tu m'aider à devenir comme toi?"
La spirale ne répondit pas... Mais la ligne droite était déterminée, et reposa sa question jusqu'à ce que la spirale daigne lui répondre.
Cette dernière sortit timidement le tête de ses épaules endolories par un torticolis...
"Je t'en pris, laisse-moi tranquille... Je suis née comme ça, je ne regarde jamais dehors, je me suis renfermée sur moi-même, et suis devenue trop timide pour parler aux étrangers. (En effet, la spirale était devenue rouge de confusion). J'aurais préféré mille fois être comme toi!
Passe ton chemin, je ne peux rien pour toi."
Alors la ligne droite, si enviée par la spirale, reprit son chemin. Elle avança encore longtemps, jusqu'au jour où elle rencontra une ligne sans bout... C'était un cercle. Elle le trouva plutôt joli, et lui posa la même question qu'aux autres...
"Bonjour cercle, peux-tu m'aider à devenir comme toi?"
"Devenir comme moi?" Répondit le cercle, éberlué.
"Mais où as-tu la tête? Ne vois-tu pas mon calvaire? Depuis des années, je me mords la queue et je tourne en rond, sans trouver le bout qui va devant... J'ai la tête qui tourne et je deviens fou! Reste comme tu es, ou tu le regretteras!
Passe ton chemin, je ne peux rien pour toi."
Dépitée, la ligne droite, qui, il faut bien le dire, n'était plus aussi rectiligne qu'avant, sans doute à cause du chemin qu'elle avait parcouru, des intempéries et des obstacles qu'elle avait dû contourner, continua son périple... Mais elle commençait à douter de la réussite de son projet...
Chemin faisant, elle rencontra une ligne qu'elle ne sut nommer... Cette dernière avait de nombreux segments qui partaient dans tous les sens, qui tournaient à droite ou à gauche, qui se croisaient, ou se contournaient les uns les autres... La ligne droite fut admirative...
"Bonjour ligne... Merveilleuse." Dit-elle d'une voix hésitante.
"Je te trouve extraordinaire, peux-tu m'aider à devenir comme toi?"
"Appelle-moi labyrinthe... Ici, tout le monde m'appelle comme ça... Tu es bien aimable... Il faut dire que je me donne du mal pour être aussi belle. Mais chaque segment me prend beaucoup de temps... Je n'ai jamais fini! Il y a toujours quelque chose à faire! Et puis, à force d'avoir rajouté des fragments à ma composition, j'avoue que je m'y perd moi-même... Je ne sais plus où donner de la tête... D'ailleurs, je crois que je suis entrain de la perdre..."
Mais, je ne te comprend pas... Pourquoi veux-tu devenir comme moi? Tu es pourtant bien jolie avec tes courbes et tes ondulations... Et tu es tellement grande que ta queue disparaît à l'horizon... Pourquoi veux-tu changer?"
La ligne droite ne comprenait rien de ce que le labyrinthe lui racontait...
Alors, sur son conseil, elle se retourna, et vit une chose merveilleuse et incroyable... En effet, durant tout ce temps, alors qu'elle parcourrait monts et vaux pour devenir autre chose de plus beau, de plus original, de plus compliqué, petit à petit, sans douleur ni tracas, la petite ligne rectiligne s'était transformée en un long et magnifique ruban, luisant sous les rayons du soleil, et solide, comme damé par le temps... La petite ligne droite n'en revenait pas de ce qu'elle voyait... Elle était devenue une magnifique route sinueuse...
Alors, elle décida de poursuivre son chemin... Mais tout était différent à présent. Elle ne s'ennuyait plus. Elle était heureuse de vivre, et surtout heureuse d'offrir aux voyageurs la liberté, le temps de vivre et le bonheur de flâner...
Je vous laisse deviner la morale de cette histoire incroyable...

 

Babeth la rêveuse.

http://babeth.lareveuse.over-blog.fr

 

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