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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 16:40

Passez pompon, les carillons



       Il y aura un jour, il y aura la nuit. Il y aura un jour et puis ce sera l'heure. Et quand tu seras là, si seule au bout du pont, il ne sera plus temps de poser la question : « Je reste ou je demeure ? »


       Peut-être entendras-tu cette ancienne comptine qui te faisait frémir quand tu étais enfant :


« Passez pompons les carillons, les portes sont ouvertes
Passez pompons les carillons, les portes sont fermées à clef!!

Passe, passe, passera, la dernière, la dernière,

Passe, passe, passera, la dernière restera ! »


       Quelle peur tu avais de ne pas être élue, préférée, retenue dans cette cage à quatre bras ! Mais maintenant, si tu pouvais choisir, refuser cet encadènement du corps et de l'esprit, être juste oubliée encore un petit peu. Ne pas avoir à traverser cette ligne mouvante aux rives incertaines.


       Les vannes du désir, pourtant, ne se sont pas fermées. Oui, tu as faim encore de soleils, d'arbres nus, de neige, de corolles, de forêts frissonnantes et de chemins perdus.


« Sœur Anne ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »

« Je vois juste le ciel qui rougeoyant flamboie et l'océan des bleus qui foisonnant ondoie ! Et puis, dans le lointain, l'autre terre est là. Une terre sans mots, une terre d'oubli, de silence, d'abîme, noire terre d'ennui, de châteaux effondrés ! »


« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ... »


Azalaïs


marge-ou-greve.over-blog.com/


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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 06:57


Le tableau  

Comme un funambule
Sur la passerelle je déambule
Les mains serrant mon balancier
Qui m'évitera de basculer
dans ces mondes opposés:  
Le rouge d'un côté
Le blanc de l'autre
Le chaud d'un côté
Le froid de l'autre
Les coquelicots d'un côté
Les edelweiss de l'autre
Le volcan d'un côté
Le glacier de l'autre
Le sang d'un côté
L'écume de l'autre
La guerre d'un côté
la paix de l'autre
Carmen d'un côté
Kullervo de l'autre
La vie d'un côté
La mort de l'autre....  

Traverser la vie c'est toujours ainsi
Même si l'on préfère un côté plus que l'autre
Cette vie c'est la nôtre.  

Kristall.

www.damedechoeur.com.over-blog.
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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 19:59


Couleurs

 

Baignée de couleurs

Flotte la passerelle

Au-dessus d'elle

Belles tourterelles

Volent mes pensées

Frêles et enchantées 

Entourée de couleurs

Danse la passerelle

Au-dessous d'elle

Mince couche de grêle

Dorment mes envies

Tristes et engourdies 

Riche de couleurs

Reste la passerelle

Au milieu d'elle

Légères demoiselles

Avancent mes rêveries

Légendes et poésies


ABC

http://detente-en-poesie.over-blog.com/

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 19:57


La passerelle 

 

C'était une belle matinée comme il y en a souvent dans les îles.

Après avoir assisté à la petite messe, très tôt, nous sommes partis pour notre pique-nique du dimanche.

Chaque pique-nique était l'occasion de connaître une partie de l'île.

Ce dimanche là, c'était Salazie que mère voulait nous faire connaître, le berceau de notre famille maternelle.

Salazie est un des 3 cirques de l'île de la réunion. Il se situe au centre de l'île.

Son paysage est marqué de gorges, de montagnes sur lesquels dégringolent de nombreuses cascades, ce qui rend l'accès de certains endroits très difficile.

Mère avait jeté son dévolu sur la rivière. En fait, la rivière était tout au fond d'une tranchée, large d'une bonne centaine de mètres (je n'ai pas la largeur exacte). Une passerelle de lianes permettait de la franchir. Bien sur nous n'avions rien à y faire de l'autre côté ; mais pour le plaisir ou les frissons mon père nous entraîna de l'autre côté.

Imaginez de grosses lianes entrecroisées pour le passage et une autre qui court tout du long, de chaque côté, pour servir de rampe, en bas la rivière qui bouillonne, la cascade qui   résonne sur les parois de la montagne et nous petits insectes ballotés sur ces lianes suspendues.

Le début du parcours se passe à peu près bien malgré la peur au ventre.

Au fur et à mesure de l'avancée, le vertige me prend.

La passerelle bouge au gré des mouvements. J'ai l'impression qu'elle ne tiendra jamais sous notre poids. Je ferme les yeux et reste accrochée à cette corde, tétanisée, persuadée de finir dans le bouillonnement de l'eau.

Père dut faire plusieurs allers- retours pour nous récupérer les uns après les autres.

Quel horrible moment, j'ai passé là, suspendue entre ciel et terre au dessus de ce gouffre bouillonnant prêt à m'avaler.

Cette passerelle était utilisée par les habitants de l'autre rive qui avançait là-dessus à grands pas en tenant d'une main un panier sur la tête. Moi, je n'ai fait que quelques pas. J'étais bien heureuse de ne pas habiter cet endroit inaccessible. 

Cette passerelle n'existe plus. Un solide pont l'a remplacé. 
 

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 19:54

Passerelle 
 

Par-dessus

le hérissement des jours

nous lancerons

des passerelles de mots 
 

entre les ombres

nous traverserons

ces espaces de silence

où se tissent les rencontres

et le regard rivé

sur le blanc devant nous

nous accrocherons

nos rêves dérisoires

à l'échine suturée

d'un ciel un peu froissé 
 

dans nos doigts

le soleil bleu

des aubes hébétées

où reposent les étoiles 
 


Bruyère


http://jardindombres.blogspot.com


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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 06:21

La légende et les dieux, fragile inspiration...


j’aime l’instant du rêve où l’esprit suspendu
voit un ardent mirage
se sent encore un peu en un monde perdu
et son élan en cage
un rêve ? beaucoup plus pour l’esprit au réveil
une violente image
ce tableau que je vois dans un demi-sommeil


un torrent bondissant
le passage hasardeux sur un pont menaçant
de la lave qui fuse
dans un étroit chemin de la forêt confuse
des ombres gémissant
sur la route sévère et le tourment d’une âme
vers un  ciel d’or en flamme


une montée pénible et le repos lointain
et tout là-haut enfin
les spectres assemblés des plus grands de l’Olympe
en tribunal divin
peut-être Walhalla… guettant l’être qui grimpe
droit vers le paradis
ou vers l’enfer du dam un infini maudit


inspiration bien pâle
ce n’est qu’un feu de paille un simple feu follet
un enfant de la balle
et qui nous fait jouer un étrange rôlet
dans la folle cabale
ce jeu des dieux jaloux, feu qu’on ne peut voler
mais toujours s’y brûler


jean-marie

www.passage1.com



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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 20:14


Mon amour



Mon amour est au bout du voyage

Oiseau de feu, oiseau de sang

Dont le cœur cogne avec rage.

Pourquoi te cacher à l'orée du temps

Quand déluges de pourpre, lumières et soleil

Pleurent sur nos jours grisonnants ?

Alors cahin-caha sur ton sentier funèbre

J'irai te rechercher, te sauver du fracas.

Mon amour je te délivrerai

De cette nuit qui engloutit ton âme

Il neigera pour nous de folles étincelles

Des couleurs à peindre la lumière

De l'or pour apaiser nos soirs.

Mon amour est au bout du voyage

Je l'ai déposé là et maintenant je veille.


Balaline



http://balaline.over-blog.org


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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 15:58


Longtemps,j'ai tenté ce chemin perilleux sur cette passerelle délitée par le temps et les nombreux passages, sans jamais oser aller jusqu'au bout, tant les braises de l'enfer me paraissaient proches, avec cette effervecente houle de "bonnes pensées à mettre en pratique", en bandoulière! Longtemps, j'ai hésité de m'engloutir dans cette tempète multiformes aux appels chatoyants cependant ,et la vie a passé, tel un funambule traversant, légère et en douceur, sans me soucier des avalanches de pensées tordues par la lave en ébulition:...sur la passerelle, j'y suis!   Longtemps, j'ai révé, que sur la passerelle ..et ...j'y suis, bel et bien, environnée du feu ardant de la vie, sous mes pieds, l'eau fervente des jours ramenés, toujours les mêmes, jamais les mêmes...et comme dans un tableau de poésie, j'y reviens toujours  sur ce chemin  perdu , de l'amour aux multiples couleurs!

marie henriette
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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 15:55



L'arbre noir, trapu, courtaud se dresse comme un empereur romain au bord du champ de bataille. L'arbre, comme un garde républicain au garde à vous, surveille le gouffre profond. De très loin on entend le bouillonnement des cataractes submergeant le ru niché au creux du gouffre.

Au bord du précipice, non loin de l'arbre noir, j'hésite, je piétine, prête à traverser sur la passerelle en rondins de bois disjoints. Le brouillard monte du canyon, mouillant et imprégnant tout d'humidité collante. Comme sous un brumisateur, mon visage se couvre de perles de rosée. Mes cheveux courts lentement oublient le brushing et se tordent en frisotis serrés. Mon pied posé sur le premier rondin, je lève les yeux vers l'ouest qui se pare de sang et d'or.

Avant la nuit, il faut que j'aie traversé le canyon, ce serait plus raisonnable ! En ai-je vraiment envie ? Pas trop ! Je souris. Mon regard se tourne vers l'est qui s'est vêtu de sa chemise de nuit de velours noir. Les nuages couvrent le ciel d'une doudoune gris anthracite. Je rêve aux étoiles masquées, diamants dans la nuit scintillant à la lumière du soleil endormi.  
La raison s'insinuant dans mon esprit rêveur, je porte mon regard de l'autre côté du gouffre. Les bruits de la terre prennent le dessus pour me rappeler à l'ordre. Doucement, j'avance sur la passerelle qui grince et se balance à chacun de mes pas. L'ombre de l'arbre noir, doucement, s'atténue et disparaît quand l'or du soleil plonge derrière l'horizon.

Le bruit assourdissant du ruisseau transformé en torrent monte des profondeurs du canyon. Enfin, sur l'autre rive, la raison me libère et mon esprit repart en vagabondage. Je vois l'ouest se vêtir de sa tenue de nuit et de son gros manteau de pluie. Le ciel est si bas, que je pourrais attraper la dernière pépite de cuivre rouge lancée par le dernier rayon du soleil. Les yeux fermés je respire les senteurs de la terre mouillée, de mousse, de champignons et de feuilles mortes humides. Je remonte le col de mon imperméable et je fais tomber la capuche sur mon front. Au bout de l'allée, la lampe au dessus de la porte m'indique le bout du chemin. Tandis que je me hâte vers la maison les arbres qui bordent l'allée comme un cocon se penchent vers moi et me saluent pour la nuit. 
Demain, lors de ma promenade du soir, sous une autre lumière, au son d'une autre musique l'arbre noir dessinera pour moi, un autre tableau.  



Mélodie


http://reves-de-melodie.over-blog.com/


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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 05:55

Il bruine,il neige,il vente.
Sur le seuil de la porte, j'hésite
Et pourquoi pas?
Ce temps est bon pour la promenade.
Le vent me fouette, me vivifie.
Je suis feuille morte dans la bourrasque.
Ivre,grisée,le coeur en fête,
la brume qui était dans ma tête se dissipe
et se fond dans la grisaille extérieure
qui m'enveloppe comme un manteau confortable.
 "Emportez-moi dans une caravelle,me dit Michaux,
dans la troupe exténuée des feuilles mortes"...
Je n'ai plus rien à craindre,tout est bon
 de ce qui vient à moi et me transforme...Je suis bien
L'horizon s'éclaire à l'intérieur de moi.
Confiance...Ressentir toutes les vibrations de la vie.
Se laisser guider..Confiance.
le mal peut devenir un bien
et l'ombre peut devenir lumière...Confiance
Ré fa la ré do mi la...
l'air de la Follia m'inonde d'allégresse.
Confiance.                        

gazou

http://gazou.over-blog.fr

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