Le blog a été ouvert le 24 janvier 2008. Jusqu'au 1 mars 2017, Azalaïs, Lilousoleil, Polly et Quichottine vous y ont proposé des jeux d'écriture en toute simplicité.
Ce fameux samedi
Je l’ai su le jour même et c’était bien Marie « la mariée » qui était l’auteur de ce fait malencontreux à mon égard, et qui plus est en ce jour de mariage. (Elle n’avait pas apprécié la punition infligée à Yola)
Mais revenons quelques mois en arrière.
Un Samedi, jour de marché comme tant d’autres, et pourtant….
Habituellement j’aime aller faire mes provisions très tôt, car je déteste la foule du milieu de matinée, quelques fois Marie m’accompagne mais je lui avais fait savoir que je n’irais pas ce samedi là, car j’étais invitée au mariage d’une ancienne camarade d’école, qui m’avait d’ailleurs demandé d’aller chercher les alliances avant neuf heures, de les garder vers moi, et une fois à l’église ,de lui apporter au moment de l’union. Je devais donc me rendre à la bijouterie dans la commune voisine éloignée d’une vingtaine de kilomètres tout de même.
Quel ne fût pas mon étonnement en rentrant à la maison après cette course, en ouvrant la porte du salon, de nombreux morceaux de mousse étaient éparpillés un peu partout.
Mais que c’était-il donc passé pendant mon absence ?
Je dépose la petite boite à bijoux sur la console et, à la vue du panier vide j’appelle ma chienne bizarre !! Pas de réponse.
Avançant de quelques pas, je constate le délit ; oh !! Non pas ça !! L’accoudoir du canapé éventré et non loin de là son auteur, Yola recroquevillée, toute penaude avec encore de la mousse au coin de la gueule. Depuis deux ans qu’elle me tenait compagnie, bien sur elle avait occasionné quelques dégâts, mais sans gravité.
J’étais très vexée, vraiment trop vexée. Je ne pouvais accepter cela.
Je la dispute sévèrement, ramasse une partie de cette mousse, la met en boule dans un sac plastique et lui accroche autour du cou, de manière à ce qu’elle ne puisse s’en défaire.
Je l’entraine dans le jardin, l’attache au pied du poirier avec très peu de leste en la laissant là ; à son terrible sort.
Je devais maintenant aller prévenir mon amie Justine de bien vouloir veiller sur elle le temps de la cérémonie. Après quoi, je trouverai bien un moment pour me sauver ; et revenir à la maison sans que mon absence ne se remarque. Dans ma précipitation, j’en oubliais de fermer la porte de la maison.
Je ne pouvais me douter, à ce moment précis, ce qui allait en découdre, Non loin de là, Marie avait assisté à la scène, mais ne s’était pas approchée en me voyant si en colère après Yola.
Après mon départ, elle s’était introduit à l’intérieur et….
De retour, il était temps maintenant, de me préparer pour le mariage j’en avais que trop perdu. Dernière chose importante ne pas oublier les alliances, je fermais la porte et me dirigeait vers l’église.
Pendant la célébration, Me trouvant un peu en retrait de tous ces invités au bord de l’allée, je contemplais l’étui en pensant très fort à mon défunt mari, je l’effleurais et, délicatement l’entrouvris.
Oh !! Mon dieu !!!, il était vide, non je ne rêvais pas !!
Comment était-ce possible ? je sentis monter en moi une vilaine angoisse, et je laissais échapper une injure, ce qui me valut le regard malveillant de ma voisine d’à coté.
Presque aussitôt, je sentis une présence, une main se posa sur mon épaule et mon amie Justine était là, près de moi. En réponse à mon air interrogateur, elle prit l’étui et y déposa les anneaux.
_ Je t’expliquerais plus tard Angèle, il est temps pour toi d’aller donner ceci à monsieur le curé.
Je m’engageais dans l’allée, non sans une certaine gêne, mais qui peut-être ne sera pas remarquée par les invités. Arrivée à la hauteur des futurs époux, je leur adressai un sourire et remis l’étui.
Il s’en était fallu de peu !
A la sortie de l’église, après avoir félicité les mariés, je laissais là tout ce beau monde, me dirigeai sur le coté de l’église où m’attendait mon amie. En route vers la maison, j’écoutais le récit de Justine.
Lors de sa surveillance, elle avait trouvé Marie en pleurs, avec yola sur les genoux, elle était très fâchée contre moi et en même temps, elle regrettait amèrement son geste.
Elise.