Rêverie musicale
Où s’en va la musique. Serais-je seule à la percevoir, ainsi lente à se laisser mourir. Serais-je la seule encore à l’entendre soupirer et hoqueter. Serais-je la seule à sursauter quand la rêverie se réveille, yeux écarquillés face aux notes qui s’évadent.
Toi, à qui une nuit j’ai confié mes songes, toi, qui de tes bras m’avait protégé comme un oiseau tombé du nid. Toi, qui me disais être ta jolie poupée, elfe aux cheveux bruns que caressaient tes mains, tant douces que j’en fermais les yeux quand tu me disais-« viens ».
La musique se taisait jalousement, témoin de nos chuchotements.
Soupir, immense soupir. Femme amante et aimante, où s’en va la musique.
Je ne l’entends plus, sauf à travers des songes où dans un murmure, tu m’appelles et dessines alors à l’encre de la nuit un espoir
Mamylilou