PARTIR
Les meubles font la tête, retournés et démontés par mes soins. Les cartons s’empilent sous l’œil interrogateur du chat. La malheureuse bête s’enroule autour de mes jambes. Je lis dans ses yeux d’or terni, que son humaine apprivoisée est peut-être lâche !
Ma petite perle douce tu sais pourtant que :
- Que je suis instable.
- Que j’envoie valser tout ce qui entrave mes pas.
- Que c’est valable pour l’homme qui m’enferme dans ses bras.
- Que l’horizon de mes voyages n’est jamais assez vaste.
- Que sous mes pieds, nés sans racines, la mousse n’adhère pas.
- Qu’il n’existe pour moi que l’ivresse des recommencements.
- Que je reprendrai ma route sans un regard derrière moi.
- Que mes semelles sont dures au mal.
Mais que je ne peux faire le vide dans le grenier à souvenirs qu’avec ta chaleur rassurante dans mes bras.
Claudie