Partance …
Te voici toute exposée déesse rousse
confiante, faisant fi de ce monde, en douce .
Qu’importe l’heure, qu’importe l’endroit,
le train d’Orphée n’attend pas.
Voici le sommeil qui t’étreint,
laisse aller ces voiles vers un rivage lointain …
Qui visiteras-tu, quel ressort te pousse ?
Seule dans les bois, ou allongée sur la mousse,
seras-tu princesse au milieu des nains,
ou cygne volant vers le lointain ?
Allez, charmeuse que rien ne pousse,
Même pas la mort aux trousses,
Laisse nous partir avec toi,
En la chance n’arrêtons pas d’avoir foi,
Et dans ton carrosse prends bien soin
de nous laisser rêver …jusqu’au matin !
Anni