La lettre d'excuses
Monsieur le Directeur Général des Éditions Rathé,
Pour vous savoir vouer une véritable aversion vomitive aux vers, mais encore à l’hexasyllabe exactement, je vois un poids accru à mes soucis de la sorte contés :
« Monsieur mon Éditeur
Je viens par la présente
Toute affaire cessante
Vous conter mon malheur :
Œuvrant comme un damné
Sur les « Mœurs des Cheyennes »
Ma plume vous voyez
En a bien fait des siennes :
Lassée de mon chez-moi
Elle est partie rejoindre
L’aile blanche des oies
Et je suis bien à plaindre.
Aussi demain matin
Vous n’aurez pas mon livre
Matin soir je suis ivre
Et pleure mon destin.
Car sans ma plume blanche
Je ne peux plus écrire
- Et voici bien le pire :
L’encrier n’est plus étanche.
Plus démuni que moi
Vous n’en trouverez pas,
Voici tout mon malheur,
Prévenez mes lecteurs. »
Votre désolé serviteur,
Jean-Claude Paillous
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