LA COURSE DES NUAGES.
La terre est entourée d’un voile de nuage mais qu’est ce qui fait courir les nuages ? Le vent bien sûr il les ballade, les balaye, joue avec eux, d’avant en arrière, de droite à gauche, les disperse, les fait voyager. Il les emmène de pays en pays, de ville en ville, de région en région selon ses envies.
Dans sa course autour du monde, nos nuages se transforment tentant d’échapper à Monsieur vent. Ils sont légers et flottant dans un ciel bleu d’été souriant au soleil radieux, prennent des tons gris dans un ciel d’automne tout triste, lassant couler leurs larmes inondant le paysage désolé et trop lourd pour être chassé, tout blanc, gonflés de neige dans un ciel froid d’hiver, glaçant le vent qui en frissonne encore, chargés d’électricité, grossissant, noircissant, vrombissant, jetant ses éclairs avec colère quand vient l’orage, électrisant notre vent qui ne peut s’approcher sans se prendre une décharge.
Mais le vent est malin, lui aussi a ses ruses il les emprisonne et les fait tourbillonner dans un cyclone, d’où ils ne peuvent s’échapper, les secoue lors d’une tempête où ils sont ballotés, projetés dans tous les sens étourdis, ne sachant plus où donner de la tête.
A la fin ils courent le monde telle une belle ronde essayant d’échapper à ce vent qui, une fois qu’il les a capturés les disperse et les renvoie vers un lointain horizon.
Anne DELMONT