HISTOIRE DE POMPES
L'autre jour, j'étais dans la rue. Je marchais.
Quand tout à coup, je me suis aperçu que j'étais à coté de mes pompes!
Oui, mes pompes marchaient à côté de moi, au même rythme.
Quand je m'arrêtais, elles stoppaient.
Quand je repartais, elles redémarraient. Je les dévisageais de la tête aux pieds ? Moi, je ne les avais plus aux pieds mais elles, qu'avaient-elles donc en tête ?
Moi, je ne brillais pas ...Elles oui, je les avais cirées le matin même.
Des pompes d'un certain prix... Elles m'avaient coûté les yeux de la tête. Ah! Ça allait leur coûter cher!
C'est vrai que je nageais un peu dedans, mais je voulais marcher en grandes pompes! Marcher à pieds à côté de mes pompes. C'est sûr, elles me faisaient marcher! A force de marcher à côté d'elles, j'ai eu un coup de pompes!
Ah! Les saletés! Elles voulaient me faire mourir, ces pompes funèbres!
Au bout d'une heure, j'en avais plein les bottes. J'étais tout retourné... de la tête aux pieds... J'avais la tête à l'envers!
Je me suis dit:
« Mon pauvre ami, tu marches sur la tête. » Alors je me suis regardé de bas en haut. Évidemment! Je marchais sur la tête à côté de mes pompes...et en plus avec des bottes pleines.
Les gens se retournaient sur mon passage. Ils me dévisageaient des pompes à la tête en passant par les pieds....
Au bout de deux heures, j'étais fatigué...les pompes aussi.
Je me suis arrêté pour réfléchir à tête reposée.
J'ai pris mon pied, d'abord le droit, puis j'ai repris mon pied, cette fois-ci le gauche pour avoir les pieds sur terre.
Prendre mon pied deux fois de suite, ça m'a remis la tête à l'endroit! Cette histoire m'avait ni queue, ni tête.
En réalité, j'étais hors de moi...c'est pour cela que j'étais à côté de mes pompes!
Jean-Pierre
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