Entendez-moi….
Cela fait déjà plusieurs semaines que je n’ai pas envie de me lever, de m’habiller, de me préparer pour aller au travail, de même que répondre à mes appels téléphoniques me coûte.
Mardi dernier, mon voisin de palier (avec qui j’ai sympathisé à mon arrivée dans cet appartement.) m’a invité à venir prendre le thé jeudi soir je lui ai répondu que je n’étais pas là.
Il y a une semaine de cela, Odile ma collègue de travail me demandait si je voulais l’accompagner à une conférence «nouveau plan envers la botanique » un sujet qui pourtant me passionne ; mais la motivation n’y était pas alors, je lui ai fait savoir que je partais chez ma sœur ce samedi car je ne l’avais pas vue depuis bien longtemps.
Et, de nouveau je m’entends encore répondre à mon amie Marie-Cécile :
« Je suis vraiment désolée mais je ne peux pas, il faut que j’aille rendre visite à ma mère hospitalisée depuis maintenant trois semaines, elle compte sur moi tu sais, n’ayant pas trouvé le temps jusqu’à maintenant, je vais profiter de ces trois jours plutôt que de me joindre à vous. C’est vraiment très gentil de ta part, et ce n’est que partie-remise bien sûr… »
Aujourd’hui vendredi je suis là, dans l’appartement je tourne en rond, je ne réponds pas au téléphone, j’espère que personne ne viendra me visiter.
Je fais l’inventaire des placards de la cuisine, tant mieux il y a assez de nourriture pour tenir trois jours, cela m’arrange je n’aurais pas à sortir faire les courses.
Puis je me mets à penser très fort, de façon si intense que ma tète bouillonne, tout s’y bouscule comme une mini-tornade à l’allure effrénée, et cela en devient même douloureux.
Je prends ma tète entre mes mains et je pleure, je pleure un trop plein de larmes…
À ce moment précis, j’aimerais tellement que mon corps soit doté d’une fonction « régulateur de vie » pour m’aider à changer celle-ci……..
Et comme par télépathie, ma tète devient moins lourde, il n’y a plus de secousses tout y est plus calme mon corps et mon esprit sont en paix….
Au travers de cette pensée extrême, je ressens comme une chose étrange, indéfinissable, l’impression que mon corps ne m’appartient plus ; elle en prends les commandes, gère ses facultés pour changer le cours de ma vie.
Il s’en est fallu de peu pour que cette ennemie insidieuse « la dépression » ne vienne m’habiter.
Élise.
Voir la présentation d'Élise sur le blog de la communauté :
http://azacamopol.over-blog.com/article-presentation-d-elise-60921682.html
...