Je suis venue te dire...
Je suis venue te dire : « ce n'est pas parce que tu n'entends plus les poules caqueter qu'il faut fermer les volets à la nuit qui tombe, tu sais combien j'aime la voir descendre sur les toits » !
Je suis venue te dire : «la nuit, moi, je veux prendre le temps de la voir, pourquoi cet empressement à se plonger trop tôt dans le noir», nous ne sommes pas des poules, tu m'inquiètes.
Je suis venue te dire : si tu n'as pas encore chaussé les charentaises, çà ne saurait tarder, ne me fais pas ce coup là, de glisser tes pieds sur le parquet en marchant , les fesses à Montpellier et le menton sur le pavé, pas encore, je t'en prie, pas encore !
Et puis, je suis venue te dire, entre nous il n'y a plus rien de folichon, et il y a tant de choses à dire que je ne pourrai tout dire, alors si l'on mettait tout ce que l'on a à dire, chacun dans notre baluchon, çà éviterait de se mentir.
J'étais venue lui dire, je voulais lui dire ...c'est désolant, en plus il est comme sourd !
Lilounette.