JM et le pédalo...
Plage de Sant Martí d'Empúries, sur la costa Brava, début juillet 2008...
JM aime nager, longuement, tranquillement, partir droit devant lui...
Aujourd'hui, pas de trop de vent ni de vagues... Les bouées jaunes indiquant la limite de la zone protégée sont en place malgré la saison qui commence à peine.
Il est 10 heures du matin et il fait déjà chaud... La famille s'installe sur la plage.
Il y a du monde et des pédalos sont de sortie... Il s'agit ici de grands pédalos avec toboggan pouvant emporter tout un groupe... Les gens autour d'eux, pour la plupart, parlent le catalan ou le castillan... Peu d'étrangers encore en cette période.
JM s'avance lentement dans l'eau. Le reste de la famille, sa femme, sa fille accompagnée de ses deux enfants de cinq et sept ans restent près du bord... Elles lui recommandent de faire attention, de ne pas aller trop loin pour sa première baignade...
Il s'élance.
L'eau est assez fraîche mais tout à fait supportable...
Dès qu'il n'a plus pied, il se retrouve seul.
La ville de Rozas, très loin en face, de l'autre côté de la baie, semble le narguer l
Il se dirige vers la bouée située juste en face et l'atteint facilement, sans forcer. Il nage sans style aucun, ni élégance, mais avec une certaine efficacité.
Arrivé à la bouée, il s'accroche un instant à la chaîne qui la maintient.
Il regarde en direction de la plage... On lui fait de grands gestes. A son tour, il lève le bras en signe de reconnaissance...
JM lâche la chaîne et se prépare au retour. Il a le temps, il n'est pas pressé... Il s'exerce à plusieurs nages, essaie de faire correctement les mouvements. Il s'agite beaucoup, fait "la planche", plonge, repart mais il n'avance guère, la plage est encore loin... Le temps passe.
Un vent léger s'est levé qui vient de la terre. Comme il n'a pas envie de se fatiguer, il décide de rentrer.
C'est alors qu'il voit un grand pédalo avec trois personnes à bord qui arrive droit sur lui... Il commence à râler intérieurement contre "ces abrutis".
Il n'a pas le temps de comprendre que deux hommes sautent près de lui en criant (en catalan, langue que JM n'entend guère).
Il ne comprend pas davantage quand ces individus, aidés par le troisième resté à bord, lui font signe qu'il faut monter sur le pédalo !
JM fait un bon poids et les "agresseurs", surpris par sa résistance et ses véhémentes protestations essaient de faire un effort de communication !
L'un d'eux, rassemblant quelques mots de français et de castillan parvient à expliquer que des femmes, là-bas, sur la plage, leur ont demandé de venir l'aider, le croyant en difficulté !
JM éclate de rire, les autres en font autant.
Il décide de profiter de l'occasion et prend place à bord de l'embarcation...
Sauvé malgré lui !
Jean-Marie