7 avril 2008
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17:20
Un peu de considération que diable !
Je n’en avais pas conscience avant cette nuit là, où réveillé durant mon sommeil, j’entendais alors une conversation dès plus surprenante.
- J’en ai vraiment marre qu’il me fasse pleurer tous les matins, et ce manque de pudeur !
- Pareil pour moi, je brosse, je brosse à toute vitesse et ploc ! on me remet en place sans le moindre ménagement
Puis, dans une autre pièce de la maison, une troisième voix se fit entendre
- je voudrais bien vous y voir, vous, je suis plongé dans le noir toute la journée, on m’utilise et flanc !, la porte se ferme et on me laisse souvent avec des odeurs désagréables.
Venant du salon, maintenant.
- Pour moi également ce n’est pas une vie, je suis là depuis cinq ans, avant j’étais admiré, maintenant plus personne ne fait attention à moi, je n’existe plus.
Je comprenais alors que des objets de la maison étaient en train de se faire part de leur condition de vie, la pomme de douche, la brosse à dent, la cuvette des toilettes, le cadre du salon, tous avaient quelque chose à dire !
Le plus étonnant fut d’entendre les propos en forme de conclusion du pot de fleur, au sujet de ma relation avec Mathilde, et des êtres humains en général.
- vous avez raison, dit-il, quel manque de respect envers nous tous. Jamais, il ne s’aviserait de la faire pleurer, de la brosser sans ménagement, de l’enfermer dans le noir avec des odeurs fétides, de la poser là quelque part sans plus jamais se soucier d’elle. Non il ne le ferait pas ! Alors que pour nous, hors mis les quelques heures de considération que nous avons reçues lorsque nous étions neufs, le temps a passé et faisons maintenant parti de ce qui est acquis. Je vous rassure vous tous, c’est pas non plus la joie, les fleurs ne sont jamais pour moi, et lorsqu’il n’y en plus, je retourne dans le placard ! Il faut bien nous rendre à l’évidence nous ne sommes qu’à leur service, et n’avons été créé que pour cela. Parfois ils nous consomment même un peu trop pour certain. Mais pour tous : Quelle chance, ils ont ces hommes et femmes d’avoir le libre arbitre de ce qu’ils sont !
- J’en ai vraiment marre qu’il me fasse pleurer tous les matins, et ce manque de pudeur !
- Pareil pour moi, je brosse, je brosse à toute vitesse et ploc ! on me remet en place sans le moindre ménagement
Puis, dans une autre pièce de la maison, une troisième voix se fit entendre
- je voudrais bien vous y voir, vous, je suis plongé dans le noir toute la journée, on m’utilise et flanc !, la porte se ferme et on me laisse souvent avec des odeurs désagréables.
Venant du salon, maintenant.
- Pour moi également ce n’est pas une vie, je suis là depuis cinq ans, avant j’étais admiré, maintenant plus personne ne fait attention à moi, je n’existe plus.
Je comprenais alors que des objets de la maison étaient en train de se faire part de leur condition de vie, la pomme de douche, la brosse à dent, la cuvette des toilettes, le cadre du salon, tous avaient quelque chose à dire !
Le plus étonnant fut d’entendre les propos en forme de conclusion du pot de fleur, au sujet de ma relation avec Mathilde, et des êtres humains en général.
- vous avez raison, dit-il, quel manque de respect envers nous tous. Jamais, il ne s’aviserait de la faire pleurer, de la brosser sans ménagement, de l’enfermer dans le noir avec des odeurs fétides, de la poser là quelque part sans plus jamais se soucier d’elle. Non il ne le ferait pas ! Alors que pour nous, hors mis les quelques heures de considération que nous avons reçues lorsque nous étions neufs, le temps a passé et faisons maintenant parti de ce qui est acquis. Je vous rassure vous tous, c’est pas non plus la joie, les fleurs ne sont jamais pour moi, et lorsqu’il n’y en plus, je retourne dans le placard ! Il faut bien nous rendre à l’évidence nous ne sommes qu’à leur service, et n’avons été créé que pour cela. Parfois ils nous consomment même un peu trop pour certain. Mais pour tous : Quelle chance, ils ont ces hommes et femmes d’avoir le libre arbitre de ce qu’ils sont !
Ange