J’ai perdu le chemin qui mène à la rivière,
La fraîcheur du sous bois tapissé de bruyères,
Le schiste qui s’endort dans les bras de fougères.
J’ai perdu le chant clair des sources bourgeonnantes,
De la fière asphodèle, les hampes flamboyantes,
L’odeur fraîche des prés ivres de sauterelles,
Les clairières oubliées que bercent les ombelles.
Chemins de mon enfance, je pourrais dire ici
Toutes vos voix secrètes, nommer tous les oiseaux
Dire tous les buissons, la patience de l’herbe
Et des fleurs et des fruits que mènent les saisons,
Les fils de l’araignée dans la rosée de l’aube,
Le poudroiement des saules un matin de printemps,
L’écorce des grands pins caressée par la mousse….
Je vous recherche en vain comme une pèlerine
Qui chemine sans fin sur les traces du temps.
Azalaïs
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