Elle court à perdre haleine après les années révolues…Elle use de toutes ces crèmes vendues en publi-reportage dans un « Elle » parcouru, à la va vite, chez son coiffeur, entre midi et 14h00…
L’oreillette fondue dans le pavillon d’une oreille distraite, elle fonce dans le métro pour ne pas perdre la rame. C’est qu’elle à rendez-vous….là-bas à l’autre bout…
Elle veut participer, remplir son agenda, tout faire pour être là, là où l’on ne l’attend pas.
A-t-elle peur qu’on la perde ?…cela ne risque pas ! Elle est partout, en fait ; et nulle part à la fois.
Elle s’est perdue elle-même, quelque part ici-bas, entre la vie qu’elle mène et celle qu’elle ne voit pas.
Elle a oublié de les voir…mais pas oublié de les faire… ses trois petites bouilles… qu’elle n’a pas sût aimer, mais dont elle reste mère.
Et c’est un jour, en tournant les talons, un peu à la déroute…qu’elle vit ses trois « jalons » ; là, grandissant en abord de sa vie, rivés sur sa silhouette, à demi-étourdis.
Ce rendez-vous manqué, « cette perte de temps », fut pour elle une chance de rebrousser chemin… l’ambivalence d’un sentiment d’apaisement « fulgurant » , lui fit prendre soudain conscience, que dans sa vie, elle n’avait eu de cesse que de « perdre son temps, à ne pas savoir le prendre…. ».