
Les horloges de la gare St-Lazare,
Comme des phares dans la nuit,
Guident les hommes endormis,
Dans le petit matin blafard.
Inexorablement,
Les minutes s’arrachent
Par petits bonds furtifs
Et leur fuite infernale
Imprime son fardeau
Au-dessus des quais sales.
Horloges de la gare St Lazare,
Dans les petits matins frileux,
Laissez dormir les paresseux,
Laissez s’aimer les amoureux
Laissez rêver les silencieux !
Prenez les jambes à votre cou
Ou vos aiguilles, peu importe !
Et allez voir ailleurs
Si le vent les emporte !
Ne mettez plus du tout
Vos pendules à l’heure !
Ne tournez plus en rond
Ni même en carré !
Reposez-vous un peu !
Reposez-nous souvent !
Azalaïs