Première rue à droite…
Tu prends la première rue à droite.
Tu trouveras une allée de Tilleuls.
Tu empruntes cette allée qui te conduiras au château.
Tu passeras la grosse grille en fer forgé, rouillée par les années.
Tu découvriras un paradis terrestre, un jardin de toute beauté où les roses embaument, les chèvrefeuilles s’entrelacent avec les glycines.
Tu arriveras au château par la grande allée, si beau et pourtant si vieux !
Et là, surprise, tu trouveras la porte close, les volets fermés.
Aucun bruit ne s’échappera de la demeure ancestrale.
Je te demande de t’asseoir sur le banc installé sous le marronnier et d’attendre jusqu’à ce que s’ouvre la porte.
Cette attente pourra durer un jour comme un siècle !
Au château, ils analyseront ta vie, ton mérite, tes actions.
Tu ne verras pas le temps passer ; tu es arrivé au paradis !
Tu n’as plus de contraintes, de besoins.
Si tu fais tout ce que je te dis la porte s’ouvrira.
Tu pourras alors pénétrer dans ta dernière demeure pour y couler des jours heureux.
Tu y retrouveras des êtres chers, disparus trop vite.
Tu seras bien.
Alors abandonne la partie ; laisse toi aller.
Viens nous rejoindre au bout du tunnel !
La vie est si belle au château. Tu ne le regretteras pas.
Ton accident de la route, l’hôpital, le coma ne seront plus que des souvenirs que tu oublieras très vite.
Nous t’attendons.
N’oublie pas, prends la première rue à droite…
Attention, une petite voix te dira de tourner à gauche.
Ne l’écoute pas, tu y trouverais désolation, tristesse, fournaise…
Tu as compris. La mort t’attend !
Choisis la bonne direction !
Laurence
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