Tu prends la première rue à droite
Tu prends la première rue à droite puis deux fois à gauche, tu traverses ces patchworks magnifiques composés de vignes rouges et vertes, jaunes aussi, de cyprès, d’oliviers et de chênes verts.
Après le petit mazet, tu obliques de suite, tu flânes sur ce chemin défoncé au centre comme « une raie du cul en analyse après un transfert », tu cueilles des olives à l’arbre, des grappes de raisin noir à la branche de la vigne, tu dépasses la margelle du puits et tu prends autant de photos que le permet ta carte mémoire.
Tu fais demi-tour, tu prends le sentier suivant qui t’amène à la petite chapelle malheureusement fermée.
Tu rebrousses de nouveau chemin, et après avoir tourné à gauche puis à droite, tu empruntes cette petite route qui monte, se transforme en chemin caillouteux puis en boulevard de terre, avant d’atteindre ce hameau abandonné où un humain moins cloche que les autres a décidé de restaurer les bâtisses en ruine dont les soubassements voutés façon romane sont d’une beauté à te couper le souffle. Je ne te raconte même pas le hameau suivant, en ruine lui aussi, à cinq minutes de là, où vit une famille dans une bergerie en partie restaurée, entourée de carcasses d’engins agricoles et d’anciennes voitures. Ils vendent leur production de fromage au marché le samedi à Gignac, tu n’en sauras pas davantage, chut !...
Il ne te reste plus qu’à t’arrêter à la pâtisserie du village, en rentrant chez toi, et à te repaître des belles photos que tu as prises, en te chauffant les pieds au feu de la cheminée.
Tu as fait un immense voyage de 70 kilomètres en 6 heures, pour presque pas un rond.
Dominique