Proverbe persan
Vous avez déjà dû constater comme moi que la mort magnifie les êtres. Le panthéon et les cimetières regorgent de plaques qualifiant les morts d’adjectifs tous plus dithyrambiques les uns que les autres.
J’imagine mal une tombe sur laquelle figureraient des inscriptions dénigrant le disparu. Et devant laquelle le cortège défilerait, égrenant les insultes et les reproches.
Non, la disparition d’un être, qu’il soit proche ou non, qu’il soit cher à notre cœur ou pas, efface presque instantanément l’ardoise. Oubliés les reproches, les défauts, les manques, les à peu près, les souffrances.
Mais doit-on absolument mourir pour que l’on ne retienne de nous que notre bon côté ?
Non. Eloignez-vous, voyagez, revenez, repartez, ne faites que passer. Votre présence sera d’autant plus appréciée, et on ne retiendra de vous que le plaisir de vous avoir revu. Et c’est moins définitif.
Domi