24 janvier 2008
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Chagrin,
Tu vas, tu viens.
Chagrin du matin sur des mots effacés
L’océan impuissant à taire le chagrin,
la tête immergée.
Le pont bleu où ne roule plus la Ford défoncée
Et le baiser salé oublié.
Chagrin
Tu viens
Installé dans les pages inoccupées
Mes yeux aveuglés.
Chagrin du soir et du matin
de la journée.
Chagrin malin qui cherche à oublier
L’enfant silencieuse qui lisait dans la guerre
Et les balles dorées fichées dans l’enfer.
Chagrin mêlé au silence fragile
D’une aile malhabile
Qui ombre l’oeil cerné de bleu
sans flamme, sans feu
Chagrin nu plein de rêves
et qui sans trêve
engloutit les mots volés,
les mots cachés.
La musique au bord des lèvres
Et la voix chaude crève
Les bulles de chagrin.
Sur le fil des envies, des lambeaux
Comme de la chair en morceaux
Qui ne sauraient plus dire
Qu’il ne faudrait plus dire
Les grands cœurs, les sourires
Et les mains
sans chagrin.
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Published by azacamopol
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2008